LOUSTALHEDO
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   Bienvenue à la Cabane de la vigne: Loustalhedo

  cabane vue de la vigne
 En haut d’un chemin de terre, taillé par endroit dans le roc, à flanc de coteau, et dans l’alignement de rangée de vigne, elle est là. La Cabane de la vigne, la cabane blanche.
 Sans la vigne, pas de cabane. La vigne est cultivée depuis plus de 100 ans alors quel est l’âge de la cabane, difficile à dire mais elle était déjà là lors de la guerre de 1945. Des dates et des « vive la république », gravés dans le crépis, attestent de son authenticité.

    Elle surplombe, ces ceps tortueux de Mansois qui fournissent un vin de terroir robuste, typique mais naturel. Pas de fil de fer pour canaliser la vigueur des ceps mais une belle couronne formée à partir d’une branche courbée et attachée avec un bout d’osier. Le tuteur de la souche, qui est une des raisons d’être de la cabane, est un échalas de châtaignier, appelé un « païssel ».
 Pas besoin d’aller bien loin pour trouver la matière première pour faire ces « païssels », les vignes de la région sont entourées de bois de châtaigner. Pendant l’été, le viticulteur débitait quelques châtaigniers pour en garder quelques branches bien droites, et pendant l’hiver à l’abri des intempéries, dans sa cabane, il pelait les branches puis les fendait pour en tirer les  « païssels ».


bassinsLa cabane servait d’entrepôts pour les « païssels », pour quelques outils tel que pioches serpette et pelles, mais aussi pour les produits de traitement de la vigne comme le souffre et la bouillie Bordelaise. Et attention, les dosages étaient scrupuleusement respectés grâce à une romaine, non pas une compatriote de Jules César bien qu’il ait contribué à l’arrivée de la vigne dans ces contrées, mais une vraie balance avec sa règle graduée et son contrepoids.
L’autre caractéristique d’une cabane de vigne est la citerne d’eau. L’eau provenant du toit y est stockée en attendant d’être utilisée pour le sulfatage.
La cabane de vigne est un lieu de travail mais aussi elle est un lieu de vie. Etant située loin du village, le viticulteur y venait pour la journée, avec sa musette, et devait pouvoir prendre un peu de repos. Une table, une chaise, un « sellou » ( petit tabouret) utilisé pour tailler les « païssels » et une cheminée pour se réchauffer ou faire cuire une pomme ou un bout de saucisse dans la braise, formaient le mobilier.
Les murs sont bruts montés à la terre avec de la pierre de schiste et une toiture en lauze. Le pignon principal est recouvert d’un crépi à la chaux. Le mur nord est bâti sur le rocher. Les murs intérieurs sont bruts et sans joints. 3 poutres encochées et pointées sur les sablières garantissent la stabilité et l’écartement du toit. Il n’y a pas de plancher ni de fenêtre, juste une porte qui une fois fermée retient tous les souvenirs et petites histoires de cette cabane.

Et des histoires il doit y en avoir car ces cabanes de vigne n'ont pas seulement servi à leur propriétaire. Leur situation éloignée du village en faisait un refuge pour bien des personnes.
De part son éloignement  du village la cabane est aussi visité par des "utilisateurs clandestins" .D’après les anciens, et quelque soit le vignoble, ce sont toujours les histoires sur les amoureux qui reviennent le plus vite dans la mémoire des personnes interrogées. Quelque fois, la cabane est appelée « le toucadou ».
Ce rôle de refuge, de cachette, a aussi eu de l'importance pendant la deuxième guerre mondiale mais aussi dans les années 1970  comme QG lors de manœuvres militaires  entre les bleus et les rouges. Il y a encore  des restes de balles à blancs.
Lors des vendanges elle devenait une annexe de restaurant , le repas était amené  à vélo par ma mère pour régaler et créer un endroit convivial, de détente et de rigolade.


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